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26/09/2018

Ironman 70.3 Nice

posté à 15h37

Waouh ! Premier half ironman pour moi ! Ça y est ! En effet j’ai décidé de faire cette course, un peu tard certes (j’ai profité de la réouverture des inscriptions durant une journée au mois de juillet pour m’inscrire), car cela me permettait de découvrir le format Longue Distance sans devoir faire un très grand voyage, et en ne partant que quelques jours. 

 

Me voilà donc en route pour Nice le vendredi. Une fois sur place c’est retrait des dossards. Ce n’était absolument pas la première fois que je rentrais dans une expo Ironman, mais par contre c’était la première fois que je rentrais dans les tentes « Athlete Check-in ». J’ai aussi eu mon premier sac à dos Ironman, mes premiers sacs de transition bleu, blanc et rouge, mes premiers tatouages avec le fameux M ! Bref j’étais la plus heureuse des enfants ! 

Après ça on a passé la soirée dans un restaurant dans la partie la plus touristique de Nice, (j’ai dit que je partais pas loin de chez moi, mais pas que je ne ferais pas la touriste !). Et j’ai mangé des pâtes bien sur ! 

 

Le lendemain matin c’était reco de la descente en vélo, histoire de me la remémorer (j’ai fait la reco complète le samedi d’avant). Ensuite repas du midi et let’s go pour le « Bike Check-in ». 

Je laisse donc mon vélo au parc ainsi que mes sacs de transition, et je repars avec ma première puce estampillée Ironman ! Je suis complètement gaga mais tellement fière de participer pour la première fois à une course d’une telle ampleur ! 

Les jours avant la course je n’ai fait que répéter que j’étais déjà heureuse même avant de commencer ! J’avais vraiment hâte de faire cette course !! Dernier repas avant la course, encore des pâtes, au pesto cette fois. 

 

Dimanche matin, 4h50 : réveil. C’est le jour J ! Youhooo ! Je me réveille en deux secondes, je suis déjà hyper speed ! Petit déjeuner cite englouti, et direction le parc à vélo, situé à... 50m de l’hôtel ! Le top ! 

Je rentre donc au parc, gonflage des boyaux, scotchage des pates de fruits et retour hôtel. Je mets ma combi dans la chambre d’hôtel, c’était bien mieux de dehors au milieu de 2800 triathlètes ! Puis c’est parti, direction le départ... 

 

Je me place dans le premier sas (-30') pour ne pas être gênée et pour nager tranquillement sans devoir slalomer entre les adeptes de la brasse. Je laisse quelques minutes après le lancement du rolling start avant de me lancer à mon tour. Je suis vite surprise par le calme, si on peut appeler ça comme ça : mais vraiment j’ai apprécié la natation, j’ai pu nager où je voulais sans prendre aucun coup. C’était agréable, j’ai remonté du monde tout au long de la natation mais vraiment sans difficulté donc je valide le rolling start. Je gère quand même mon effort dans l’eau car pour mon premier, mon seul but est de prendre du plaisir et de terminer la course, alors je ne veux pas me cramer avant le vélo. 

Je sors de l’eau et je me dirige vers les sacs de transition. Transition express (merci la D1), je pars retrouver mon vélo. Là par contre je suis gênée par un paquet de gens paumés qui peinent à avancer avec leur vélo. Moi je cours le plus vite possible, comme sur les Grand Prix ! 

Une fois sur le vélo je n’ai pas des sensations de folie, j’ai même des courbatures. Alors là je m’imagine déjà le pire pour le reste du parcours, d’autant plus qu’il n’est pas tout plat... Heureusement la Promenade se termine rapidement et le parcours est moins monotone après. Peu de temps avant Vence, l’allemande qui est la favorite de mon groupe d’âge me double. Je sais qu’elle est partie avant moi, alors même si on est ensemble je sais qu’au temps de course je suis toujours devant elle. En revanche je sais aussi que ma seule façon de la battre est d’avoir beaucoup d’avance à T2, et ça c’est déjà plus compliqué à ce moment-là. Je m’oblige alors à ne pas la laisser partir, car si je la perds de vue c’est terminé. J’arrive à la garder en point de mire jusqu’au 2Km du Col de Vence. Puis peu à peu elle s’éloigne et je ne la vois plus. Au pied du Col j’ai aussi vu Carlan Dahan, une autre concurrente de ma catégorie. Je profite du ravitaillement au sommet du Col de Vence pour refaire mon stock d’eau. Je fais très attention à bien manger et à bien m’hydrater car je ne veux pas subir sur le semi marathon. Je n’apprécie pas vraiment la partie en faux plat après la bascule du Col, mais je sais que c’est de courte durée. Arrivée à Coursegoules Carla me double à son tour. Je sais aussi qu’elle est partie avant moi dans le rolling start. J’essaye alors de la garder en vue. Elle m’impressionne dès le début de la descente car pour une fille en vélo de chrono elle gère très bien ses trajectoires Jusqu’au village du Broc on se double mutuellement avec Carla. Puis d’un coup j’aperçois l’allemande devant nous, je n’en crois pas mes yeux ! Pour moi c’était impossible de la rattraper tellement elle était puissante mais je n’avais pas envisagé l’hypothèse dans laquelle elle ne savait pas descendre ! Miracle ! Je comprends alors que je suis toujours en tête de la course chez les 18-24 ans !! Immédiatement j’ai un regain d’énergie ! Mais je me calme vite en me rappelant que j’ai très peu de chances d’etre capable de courir à son niveau... 

Le parcours vélo se termine assez facilement, je continue de bien m’hydrater et de me nourrir car je commence même à avoir faim ! Je sais aussi que ça sera plus difficile de manger en courant... Une fois sur la Promenade, j’entends tout à coup un bruit de sifflement sur ma roue avant, je m’imagine immédiatement que j’ai crevé et que ma roue se dégonfle ! Je fais très attention au comportement de mon vélo et je prie pour arriver à terminer le parcours à vélo ! Car si je me mets à pousser mon vélo je sais que je peux dire adieu au podium dans ma catégorie ! Heureusement je termine le parcours vélo, et je pose en même temps que l’allemande. En plus on est à côté dans le parc à vélo... J’ai choisi de mettre des chaussettes pour la course à pied, je préfère jouer la carre de la sécurité pour mon premier ! L’allemande est légèrement plus rapide mais je l’ai toujours en vue à la sortie du parc à vélo. Reflex de Grand Prix, je pars très vite avec l’intention de lui revenir dessus, et de rester le plus longtemps possible avec elle. Je m’aperçois rapidement que je ne lui reviens pas dessus. Mais je continue, j’ai de bonnes sensations et je veux prendre de l’avance sur mes poursuivantes. Au bout de 2Km je jette un oeil à ma montre, 14,5 Km/h de moyenne ! Oups ! J’avais pour consigne de partir maximum à 12,5 ! Je ralentis et j’essaye de trouver mon allure « semi ». Je dis donc adieu à l’allemande. Finalement je la trouve rapidement mon allure « semi » car dès le troisième kilomètre j’ai de nettement moins bonnes sensations. Je me rappelle ce qu’on m’a dit avant la course « il y aura des hauts et des bas, mais accroche toi, ça fini par passer ». J’arrive petit à petit au niveau de l’aéroport, je sais que le demi tour approche. Mais cet aéroport est interminable ! Le demi tour se fait attendre... Me voilà donc sur le retour vers l’arrivée, je continue de bien m’hydrater en buvant à chaque ravito, mais pour l’instant je n’ai rien mangé sur la course à pied. Je croise ma mère sur la promenade qui me dit que même si l’allemande et Carla sont devant moi, je suis toujours 2e au temps de course. Plus je me rapproche de l’arrivée et plus il t a de l’ambiance, il y a plus de spectateurs et ils sont super motivés ! C’est vraiment génial les gens qu’on ne connaît même pas mais qui nous encourage en nous appelant par notre prénom ! Merci le super dossard ! La musique et les gens m’ont redonné du courage, je pars sur mon deuxième et dernier tour. Je me dis que maintenant je pars sur la course à pied d’un CD, et que c’est pas la mort. Le deuxième tour passe beaucoup mieux. J’ai quelques infos sur les classements, et je fais tout pour assurer ma place sur le podium. Je sais que je ne peux pas me permettre de faiblir, il faut déjà courir et aussi garder ma vitesse si je veux ma 3e place. Les écarts sont assez conséquents, mais lorsque j’apprends que j’ai 9' d’avance à mi parcours, à la fois c’est largement suffisant, mais à la fois ça peut vite être fait, car quelqu’un qui marche ne conserve pas 9' d’avance, ou même si je cours à 10Km/h il suffit que derrière elle court à 12Km/h pour me rattraper. Bref, rien n’est acquis, et je dois tenir jusqu’au bout ! Je sais que je m’étais dit que je n’avais pas d’objectif, mais quand on est 3e on ne peut pas s’empêcher de vouloir le rester jusqu’au bout ! Alors je me bats avec moi même, contre mes douleurs au ventre, aux genoux... Quand je passe le dernier ravitaillement je sais que je suis au bout, que c’est fait, que je vais l’avoir cette médaille de finisher, parce que je l’ai méritée ! C’est fou comme la fatigue peut faire ressortir les émotions, parce que rien que je penser que je vais y arriver ça me donnait les larmes aux yeux ! J’ai hâte d’être au passage où tous les spectateurs sont là, je sais que ça va me porter et que juste après ça sera cette fameuse ligne d’arrivée. Mais quand j’arrive à ce passage les gens sont là, toujours aussi géniaux, mais mon corps n’est même pas capable d’accélérer. 

Quand j’arrive enfin sur le super tapis ironman, je veux tout donner, j’essaye de sprinter, mais mon corps ne répond plus, je ne suis même pas capable d’accélérer ! Ça m’est égal, j’ai tout donné et je passe enfin cette ligne d’arrivée !! Quel sentiment d’accomplissement ! Quel bonheur d’en être arrivée à bout ! Toute seule, avec mes petites jambes j’ai fait cet half ironman ! Je suis tellement contente d’en avoir terminé, et d’avoir réussi ! J’ai le sourire et je savoure ce moment se bonheur, avec beaucoup d’émotions pour moi. 

Je me dirige (lentement) vers le ravitaillement d’arrivée. Je bois au moins 5 verres de jus de fruit, et je vais m’asseoir sur un banc. Là c’est le choc, j’ai des courbatures de malade ! Mes quadris sont littéralement explosés ! Message reçu, je me dirige maintenant vers les tables de massage, j’ai besoin d’aide ! J’ai dû passer au moins une heure à me faire masser, mais en descendant de la table j’avais toujours aussi mal ! Je retourne boire mais je n’ai pas faim. Je retrouve alors ma mère, et Raphaël qui a eu un soucis technique avec son vélo. Je pars à l’hôtel prendre une douche et récupérer les bagages. Ensuite bien sur c’est passage au MacDo histoire de se mettre quelque chose dans l’estomac.

Après une petite pause sur la plage on se rend à la cérémonie des slots. Normalement il n’y en avait d’un dans ma catégorie mais grâce aux 25 slots réservés aux femmes, il y en a eu 3. Je n’ai donc pas eu besoin de roll-down pour avoir le mien, merci Women For Tri ! Juste après c’est les podiums, me voilà donc 3e des 18-24 ans ! C’est officiel ! 

 

D’un point de vue des résultats cette course ça donne : 

- 28"05 en natation : 16e temps au scratch et 2e temps féminin à 10" (4min plus rapide que la première pro qui n’avait pas la combi) 

- 2h56"18 en vélo, 15e temps féminin en comptant les pros 

- 1h48 pour mon premier semi marathon, je suis contente de l’avoir couru du début à la fin ! 

- Total de 5h20’07, 18e Femme en comptant les pros, 3e en 18-24 ans et 229e au scratch 

 

 

Je repars donc de Nice très heureuse. Très fière d’avoir été capable de faire mon premier half ironman sans avoir fait une longue préparation spécifique, et en ayant fait une course "complète". En prime je fais mon premier podium sur ironman 70.3 et je repars même avec la qualification au Championnat du Monde 2019 ! Étant donné qu’il aura lieu à Nice l’avantage c’est que le voyage ne sera pas compliqué et que je connais déjà le parcours J’ai déjà hâte d’y être ! Ce qui est sur c’est que je peux déjà dire que ce format de course m’a beaucoup plu et que j’ai envie d’en refaire ! 

 Mille mercis Nice, je reviendrais !

 


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