Après trois semaines de coupure totale je reprends contact avec l’eau, mon vélo et mes baskets à Nice, pour l’étape de D1.
Cette année il a fait beau contrairement à l’édition de 2015, et c’est une natation sans combi. L’eau n’est pas assez chaude pour y rentrer de notre plein gré mais on fera avec. Départ réussi, je me place bien au début de la natation, je suis dans les pieds de Célia et d’Emma Jackson, et je vois les filles de Poissy. Mais la bouée est assez loin, en temps normal j’aurais adoré cette configuration mais là, après trois semaines sans nager c’est pas vraiment cool pour moi. Je commence à avoir le tournis dans les vagues et je ralentis pour mieux m’orienter, à partir de ce moment-là je prends des coups dans tous les sens jusqu’à la première bouée. Bouée que je prends très large ce qui me permets pour la première fois de la saison de ne pas me faire taper sur une bouée en D1 ! À retenir donc cette stratégie. Mais à cette bouée justement je lis des noms de filles autour de moi qui sont de très très mauvaises nageuses et je prends peur ! Je donne tout jusqu’à la fin de la natation, et à la sortie de l’eau je suis un peu rassurée quand je lis devant moi « Serodon » ; je me dis « Cool y a pas que moi qui ai raté ma natation ! ». Je me retrouve encore une fois à chasser un groupe de filles devant moi au début du vélo, je décide de ne pas le tuer trop longtemps et de tout donner sur l’aller, et si ça ne marche pas d’attendre le groupe de derrière. Je donne donc tout jusqu’au premier demi-tour, une fille de Brive est dans ma roue avec Blandine Guilloteau. Blandine tombe et la fille reste dans ma roue jusqu’à ce qu’on arrive à 50m du demi-tour, là elle passe et elle fait une relance de malade, résultat j’ai plus de jambes et j lâche sa roue, elle rentre sur le groupe, moi non… Sur le coup je suis dégoutée, mais peu de temps après je suis reprise par le pack qui était derrière nous, et avec ce pack on rattrape celui que je n’ai pas réussi à prendre à la transition, je suis vengée ! Sur le vélo je roule souvent devant avec Laurie Maisonneuve, on hallucine que dans un groupe de 20 seules deux filles roulent. Par contre au relances tout le monde veut rouler et se bouscule ! Ça a vraiment le don de m’énerver ! Encore une fois malheureusement je sors dernière de mon pack de l’aire de transition, je n’arrive pas à enfiler mes chaussures assez rapidement ! Cette fois par contre je ne peux même pas espérer rattraper une seule fille en course à pied, je suis complètement morte, je sens que je n’ai plus aucun entrainement. J’ai rapidement des points de côtés qui mobilisent mon attention et je suis de plus en plus crispée… La course à pied est vraiment un calvaire pour moi ce jour-là, une fois de plus (2015). Je termine 62e, sur la dernière D1 de la saison. Si le club n’avait pas eu besoin de moi pour éviter de prendre des pénalités je me serais évité une telle « reprise » du sport, mais je me dis que c’était pour la bonne cause !
Dure reprise et pas franchement un bon moment vu mon état de forme et le niveau requis sur une D1… 62e place.